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De l’énergie pour obtenir des performances

Les animaux sont chaque jour amenés à rechercher et à consommer de l’énergie sous forme d’aliments. Cela permet les activités normales, telles que la croissance et la marche.  L’énergie alimentaire est également essentielle pour pratiquer des activités plus « dynamiques ».  Lorsqu’un athlète a une activité physique importante, il a besoin de plus d’énergie à cause du travail supplémentaire demandé à ses muscles.

C’est également valable pour les animaux d’élevage qui doivent être « performants », comme les vaches laitières.  Comme on le voit clairement dans le graphique ci-dessous, pour que les vaches produisent plus de lait, davantage d’énergie est nécessaire (indiqué par le nombre de mégacalories par jour).  Ce qui ressort également, c’est que les vaches plus grosses réclament plus d’énergie pour un niveau de performance donné, simplement pour entretenir les fonctions normales.

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Lorsqu’on tient compte du fait que l’énergie alimentaire représente la plus grande proportion dans le coût de l’alimentation du bétail, dans l’absolu, deux choses deviennent évidentes :

  • Les aliments devraient être formulés pour répondre précisément aux besoins en énergie, et ne pas en fournir davantage.
  • Extraire l’énergie à partir d’un ingrédient est impératif (en tenant compte des facteurs économiques, bien sûr).

La transformation est l’une des meilleures façons de libérer l’énergie.  Les extrudeuses font précisément cela – permettre aux animaux de tirer davantage d’énergie d’une même unité de masse d’un ingrédient.

Jusqu’ici, cela paraît plutôt simple.  Cependant, réfléchissez à ce qui suit :

  • Il a été démontré que le fait de réduire la température d’extrusion de 50 oC diminuait la quantité d’énergie disponible pour les volailles d’environ 7 %.
    • Donc, une transformation sans contrôle qualité mènera à des variations de valeur énergétique.
  • Les expériences avec les animaux en vue de déterminer les données énergétiques coûtent cher et prennent du temps, alors les nutritionnistes formulent les aliments à l’aide d’équations de prédiction ou de valeurs prédéterminées, ce qui ne reflète pas nécessairement ce qui se passe dans l’animal, ou ce qui se passe avec un process donné.
  • L’âge de l’animal, l’étape de fabrication, les variations propres à chaque animal, les facteurs environnementaux – tout cela affecte les besoins en énergie et doit être pris en compte.
  • La façon dont les données sont interprétées et utilisées doit être clairement précisée ; la teneur en eau de l’ingrédient est-elle prise en considération (matière sèche en comparaison avec « tel que consommé ») ?  Comment la valeur énergétique est-elle exprimée (énergie brute comparée à l’énergie métabolisable) ?  Quelle utilisation de l’énergie par les animaux ne peut pas être prise en compte avec précision, ou pas du tout, et comment cette incertitude est-elle gérée ?

On peut prendre un exemple en revenant sur le graphique des besoins énergétiques des vaches laitières (ci-dessus), et en comparant ces besoins estimés en énergie aux données publiées sur les véritables niveaux d’énergie dans l’alimentation et dans la production de lait (Broderick, 2003).  Les valeurs du graphique ont sous-estimé les besoins en énergie, de 2,2 mégacalories par jour (avec 69 lb de production de lait par jour), à 0,32 mégacalories par jour (avec 81 lb de production de lait par jour).  Dans ce cas, l’utilisation d’une équation de prédiction pour l’énergie déboucherait sur une production de lait limitée (mais rappelons-nous aussi que certaines estimations ont été utilisées pour formuler les aliments).

En conclusion, employer des ingrédients pour fournir de l’énergie aux animaux, c’est un art tout autant qu’une science.  Au début, recueillez autant d’informations que possible ; les animaux vous indiqueront beaucoup de choses dès que vous commencerez à leur donner leur nourriture.

 

Voir aussi : Broderick, G.A. 2003. Effect of varying dietary protein and energy levels on the production of lactating dairy cows. J. Dairy Sci. 86:1370-1381.

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