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Le succès du poulet dans l’UE : que font-ils qu’il faudrait imiter – 1re partie

Les lecteurs du blog d’Insta-Pro sont bien conscients que les modes d’élevage des animaux destinés à l’alimentation sont en train d’évoluer.  Nous évoquons depuis longtemps dans nos articles les entreprises agro-alimentaires qui s’approvisionnent en viande d’animaux élevés sans antibiotiques. Récemment ont émergé dans l’UE des preuves plus nombreuses qu’il se trouve des agents pathogènes résistants aux antibiotiques dans la viande de poulet de l’élevage conventionnel.  Ces agents pathogènes ont survécu malgré les méthodes utilisées pour les contrôler, comme les antibiotiques. Le risque est que ces agents pathogènes contaminent les humains et causent des infections résistantes aux antibiotiques, auquel cas les traitements disponibles seraient limités.

Un secteur florissant des additifs alimentaires spéciaux, notamment les antibiotiques alimentaires, s’est développé parallèlement à celui des aliments pour animaux.  Mais à quoi servent au juste les additifs alimentaires, et pourquoi y en a-t-il autant ?

Il est utile de comprendre ce qui a fortuitement amené à banaliser l’utilisation, et ceci de façon vraiment immodérée, d’antibiotiques comme facteurs de croissance dans l’alimentation des animaux. Il est question d’un virage marquant concernant les stratégies visant à améliorer la production animale. Les éleveurs se sont en effet détournés des données nutritionnelles de base, au profit d’une supplémentation généralisée moins bien comprise. En effet, personne ne comprend tout à fait de quelle façon les antibiotiques améliorent les performances de croissance des animaux. J’ai vu de nombreuses présentations à ce sujet au fil des ans, et aucune n’était particulièrement convaincante. Ce qui est clair, c’est qu’en incluant une petite quantité d’antibiotiques dans un régime animal, les performances de croissance s’en trouvent accrues. C’est là le fruit d’une découverte accidentelle par une société pharmaceutique. Et compte tenu du faible coût des antibiotiques, personne n’a pris la peine de s’interroger sérieusement avant que leur utilisation généralisée ne devienne la norme.

Du point de vue de la production animale, cela a fini par devenir un gros problème car de nombreux antibiotiques ne fonctionnent plus pour stimuler les performances de croissance, malgré leur ajout en quantités extrêmement élevées dans les régimes des animaux. Après tout, puisque le mécanisme d’action favorisant la croissance n’avait jamais très bien été compris, les antibiotiques pouvaient bien cesser de fonctionner sans que personne ne comprenne pourquoi.

Cela nous ramène au monde de la nutrition animale. Nous savons avec certitude que les animaux destinés à l’alimentation humaine ont besoin de quantités digestibles spécifiques de nutriments – par exemple les acides aminés des protéines – pour maximiser les performances de croissance. Nous savons également comment produire des ingrédients de haute qualité pour leur apporter ces nutriments. Tout cela peut être mesuré très précisément.

Il est temps désormais de revenir aux fondamentaux de la nutrition animale, tout en réduisant notre utilisation des antibiotiques.  Les ingrédients issus de processus axés sur la qualité, bien compris et hautement contrôlables tels que l’extrusion à sec à cisaillement élevé et le pressage mécanique de l’huile sont les clés de cette stratégie (voir ici, ici et ici). Les consommateurs veulent de la transparence sur la nourriture qu’ils achètent, et c’est la meilleure façon d’y parvenir !  Contactez-nous pour plus d’informations.

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