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Frapper aux bonnes portes : 5 impératifs pour réunir les fonds nécessaires à un projet

Vous devez IMPÉRATIVEMENT préparer un plan d’affaires. Faites-le écrire, ou au moins vérifier, par un professionnel. Il est facile de négliger certains éléments clés, ou de faire des erreurs courantes, que votre banquier relèvera à la première lecture. Ayez une approche prudente pour vos prévisions financières (« Ne comptez pas vos poulets avant qu’ils aient éclos »).

Vous devez IMPÉRATIVEMENT connaître – et organiser – votre chaîne de valeur. Comprenez bien les points essentiels de la chaîne de valeur en amont de votre activité. Vérifiez que vous avez bien compris qui sont vos concurrents, et à quel point ils peuvent être des obstacles à votre réussite. En aval, préparez votre portefeuille de clients, cherchez ce dont ils ont besoin, quand et à quel prix. Établissez ensuit un diagramme SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats – forces, faiblesses, menaces et opportunités) pour visualiser où se situent les risques et les opportunités.

Vous devez IMPÉRATIVEMENT expliquer à votre banquier/source de financement comment fonctionne votre processus. Rappelez-vous, les financiers étudient la finance, la comptabilité ou l’économie, alors ne vous attendez pas à ce qu’ils comprennent la fabrication de nourriture pour poissons ou poulets, ou la digestibilité des protéines/de l’amidon chez les jeunes poulets. Prenez le temps d’expliquer quels équipement vous souhaitez acquérir, à qui vous prévoyez de l’acheter, et comment il fonctionne. Votre banquier apprendra peut-être que vous n’avez pas l’intention d’acheter l’équipement le moins cher du marché, et il a le droit de savoir pourquoi. Au besoin, demandez à votre fournisseur d’équipement de vous procurer de la documentation, ou encore mieux, invitez-le à venir voir en personne votre banquier pour lui donner des explications.

Vous devez IMPÉRATIVEMENT vous souvenir que peu d’investisseurs prendront le risque d’investir leur argent dans une jeune entreprise. Les possibilités ne manquent pas à votre banquier pour placer son argent disponible. Il peut acheter des obligations d’État qui offrent un rendement correct sans risque, et rentrer tranquillement chez lui ensuite. Pourquoi devrait-il investir de l’argent dans une nouvelle entreprise qui n’a pas d’antécédents, et risquer sa réputation si le projet tombe à l’eau ? Si vous êtes une jeune entreprise, veillez à avoir une équipe de direction expérimentée et compétente, et expliquez ceci au banquier. Ou bien commencez petit, avec une capacité basique, attendez vos premiers bénéfices, et l’année suivante retournez voir votre banque pour demander un prêt en vue d’augmenter la capacité.

Vous devez IMPÉRATIVEMENT frapper à toutes les portes derrière lesquelles se trouvent des fonds potentiels (« dollar door »). Une « dollar door » est une institution qui est susceptible de vous prêter, ou même donner, de l’argent. Voici une petite liste :

  • Les banques commerciales : cherchez quelles banques qui prêtent à des entreprises similaires dans votre secteur, cela augmentera vos chances de trouver une banque qui comprenne votre activité.
  • Les fonds de capital investissement : de nos jours, tout organisme d’investissement doit posséder un fonds pour « l’Afrique émergente » ; beaucoup assurent qu’ils vont investir dans l’agroalimentaire et « améliorer la sécurité alimentaires pour des millions »… Dans la plupart des cas, ces personnes acceptent de prêter seulement aux entreprises déjà établies, de préférence pour des succursales africaines de multinationales, avec des garanties de la maison mère. L’investissement minimal est généralement de 1 million de dollars américains, quelquefois 5 millions. Aux jeunes entreprises : « S’il vous plaît, ne nous demandez même pas ». Ces organismes de financement regarderont autant les forces de votre équipe dirigeante que votre bilan comptable. Les affinités sont également importantes pour les rendements financiers – ce sera plus une association avec un prêteur qu’un simple prêt.
  • Les fonds de développement : Les ONG, les gouvernements étrangers, les organismes de financement multilatéral, comme l’African Development Bank ou l’IFC, tous ont de l’argent à prêter, quelquefois sous forme d’une subvention. Nombreux sont ceux qui veulent investir dans des projets qui soient rentables aussi bien d’un point de vue social que financier. Facile à démontrer quand vous achetez des récoltes à des agriculteurs locaux et que vous vendez de la nourriture à des consommateurs locaux.
  • La famille : avec la mondialisation, nombre d’entre nous avons des membres de la famille vivant dans des pays éloignés. Ces parents souhaitent souvent investir dans leur pays d’origine, d’une façon qui bénéficiera à la famille proche, ou offrir du travail aux enfants et petits-enfants.

Par-dessus tout, vous aurez besoin de persévérance et d’optimisme. Réunir des fonds pour les PME de la transformation agroalimentaire est un marathon, pas un 100 mètres.

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